Le rituel funéraire des Vikings.
Comment connaissons-nous cette cérémonie ?:Si nous avons la chance de connaître certaines coutumes Vikings, c’est d’abord et avant tout parce que quelques personnes ont été d’excellents témoins visuels. Les Vikings n’écrivaient pratiquement pas et la plupart des documents de cette époque leur étant attribués proviennent de pierres runiques qui sont parfois, encore aujourd’hui, indéchiffrables.
La cérémonie:Tout d’abord, la famille du roi et ses proches festoient pendant une dizaine de jours, et prennent le temps d’avoir du plaisir tout en préparant la cérémonie. Le roi décédé est couché dans son bateau, et on l’entoure de viande, de fruits, afin de le nourrir pendant son passage vers le Valhalla. Ses biens personnels sont séparés en trois parties : une partie le suivra dans son voyage, la seconde servira à payer ses vêtements et le nécessaire pour le rite funéraire, et la dernière partie est remise à son fils ainé.
Sacrifice d’une esclave volontaire:Une des esclaves du roi doit de porter volontaire pour l’accompagner dans son voyage funèbre. Cette femme, une fois choisie, est traitée en reine jusqu’à la cérémonie. Certaines sources semblent dire que les hommes du roi pouvaient avoir des relations sexuelles avec la femme esclave et, à la fin, lui dire « Dis à ton maître que j’ai fait cela par amour pour lui ».
Venu le temps de la cérémonie, des animaux sont emmenés sur le bateau ou gît le roi mort. Des chiens sont sacrifiés. On fait courir des chevaux jusqu’à l’épuisement, pour ensuite les faire monter dans le bateau et les couper en morceaux, de même avec une vache. L’esclave est emmenée sur le bateau et on lui donne une coupe d’alcool. Elle boit en chantant. Quelqu’un la soulève maintenant, alors qu’elle récite tout haut une prière. Elle est soulevée et ramenée au sol à chaque vers de la prière que voici:
« Voilà que j’aperçois mon père et ma mère
Voilà que j’aperçois assis tous mes proches décédés
Voilà mon maître, qui siège au Paradis
Le Paradis est si beau, si vert
Avec lui sont ses hommes et ses enfants
Il m’appelle, alors emmenez-moi à lui »
Maintenant arrive l’Ange de la Mort, qui l’emmène sur le pavillon du bateau. Dans une tente prévue à cet effet, l’Ange de la Mort sacrifie l’esclave par la strangulation et en la poignardant. Des hommes équipés de boucliers et de bâtons se mettent à frapper leur bouclier afin de couvrir les cris de l’esclave, pour que les autres jeunes filles ne prennent pas peur lorsque leur reviendra le choix de mourir à leur tour pour leur maître.
Une fois cela fait, le plus proche parent mâle du défunt allume une torche et la lance à bord, et invite tous les autres proches à faire pareillement. Le bateau est alors poussé vers le large, alors que le défunt vogue vers un autre monde.
THORDAV