Des villages jusqu'aux horizons,
S'étend le domaine de notre maternité;
Le printemps vient d'arriver. Le voile léger de neige
Ne suffit plus pour couvrir notre nudité fécondée.
Revenez donc vers nous, ô laboureurs!
Les matinées sont déjà parfumées des senteurs d'Avril;
Les ruisseaux gazouillent à la fonte des glaces,
Et de notre flanc chaud a déjà germé le narcisse.
Revenez donc! vos poignées regorgeant de semences,
Nous les attendons avec le désir discret des femmes;
Le rayon du soleil s'est déjà enfoncé, dans nos coeurs.
C'est selon la sueur que vous aurez versée
Que gonfleront les épis roussâtres; combien vif sera notre plaisir,
Lorsque le soc.se mettra à broyer nos seins.
Amicalement
fiohnir